Ce 5 janvier 2020, Zoran Milanović, 53 ans, social-démocrate (parti : SPD) a été élu Président de la République de Croatie, en remplacement de Kolinda Grabar-Kitarović, 51 ans, de centre droit (parti : HDZ).
L’investiture aura lieu le 18 février 2020.
Rappelons que les fonctions de chef de l’État sont largement honorifiques, protocolaires, mais non exécutives. En revanche, la défaite de la sortante pourrait compliquer la tâche de son parti, présidé par le 1er Ministre, Andrej Plenković, aux législatives prévues à l’automne 2020. Andrej Plenković, modéré, est contesté par l’aile dure du parti HDZ qui organisera au printemps des élections internes.
Zoran Milanović est né à Zagreb le 30 octobre 1966, d’une famille originaire de Sinj. Il est marié et a 2 fils.
Il a fait des études de droit. Il parle anglais, russe et français.
Il a travaillé au ministère des affaires étrangères. Il a été envoyé au Haut-Karabagh pour participer à une mission de paix de l’ONU.
De 1996 à 1999, il a été conseillé au sein de la mission croate auprès de l’Union Européenne.
En 1999, il rejoint le parti SPD.
Trois ans plus tard, il est nommé vice-ministre des affaires étrangères, poste qu’il occupera jusqu’en 2003.
En 2007, il devient président de son parti.
En 2011, il signe un accord avec 3 autres partis pour former une coalition (SZP). Lors des législatives de décembre 2011, cette coalition remporte 80 sièges au parlement sur 151, contre 47 au parti HDZ.
Le 23 décembre 2011, il est nommé 1er ministre par le Président Ivo Josipović, poste qu’il occupera 4 ans.
En 2016, l’échec de la coalition au pouvoir mène aux législatives anticipées du 11 septembre 2016 qui verront le retour du parti HDZ. Zoran Milanović sera remplacé comme 1er ministre par l’indépendant Tihomir OreŠković, qui n’occupera son poste que 8 mois, remplacé le 19 octobre 2016 par Andrej Plenković.
Au lendemain des élections, Zoran Milanović avait annoncé qu’il ne postulerait pas à un nouveau mandat à la présidence du parti SPD.
Bon, évidemment, lors d’un prochain match de foot FRANCE – CROATIE, ce sera moins «glamour» dans la tribune présidentielle… mais c’est la dure loi des élections démocratiques !