Au cours de l’été 1991, la Croatie est agressée par l’armée yougoslave et le siège de la ville de Vukovar commence au cours du mois d’août. La ville tombera aux mains des agresseurs le 18 novembre 1991. On parle de 1.800 à 5.000 personnes décédées dans cette ville-martyre et 22.000 civils expulsés.
On assiste à quelques manifestations en Europe pour expliquer ce qui se passe en Croatie. Exemple sur la photo qui illustre cet article : des jeunes manifestent pacifiquement à Paris.
À Toulouse, il y a très peu de croates, une quinzaine de familles. Avant les évènements qui touchent leur pays d’origine, ils ne se fréquentaient pas beaucoup. Certains ne se connaissaient même pas.
Mais ils reçoivent tous des informations alarmantes de leurs familles et ils n’apprécient pas la couverture médiatique en France de la tragédie qui se joue là-bas.
Un petit noyau de cette communauté décide donc d’agir :
– informer la population française
– aider les victimes de la guerre
Chacun contacte le (ou la) croate qu’il connait dans la région de Toulouse et qui, à son tour, fera la même chose. Un groupe d’une vingtaine de personnes d’origine croate ou amis de croates voit donc le jour et se met tout de suite au travail. Ce sont les familles franco-croates vivant dans les régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon à cette époque-là : Familles BORIĆ / CEROVEČKI / DUIĆ / FRITZ / IVIĆ / KRIŠTO / PFENDT / PINEK / POTOČNIK / RISTIĆ / ŠVERKO / ŠTETIĆ / TRAVNIKAR /TRUMBIĆ / VINOVRŠKI / VISKIĆ / VUKOVIĆ / ZIDAR.
L’association ne sera créée administrativement dans la région de Toulouse qu’en janvier 1993. Mais dans l’urgence, le groupe de Toulouse se rapproche d’une association parisienne SOLIDARITÉ FRANCE-CROATIE et du CRICCF (Conseil Représentatif des Institutions et de la Communauté Croates de France).