Après un 1er tremblement de terre à Zagreb le 22 mars, la Croatie a encore été secouée le 29 décembre vers midi. Ce séisme d’une force de 6,4 a provoqué des destructions énormes en particulier dans les 4 localités : Petrinja, Glina, Sisak et Hrvatska Kostajnica. Huit personnes sont mortes dans l’effondrement de leur maison, dont une enfant de 12 ans et il y a des dizaines de blessés.
Ces villes ont, pour la plupart, un centre constitué d’habitations datant du milieu du 19ème siècle, construites en briques et peu résistantes aux tremblements de terre.
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Le bilan définitif de la catastrophe n’est pas encore connu, mais celui de la petite ville de Glina, environ 10.000 habitants, montre l’ampleur des dégâts : 4.500 maisons ou bâtiments détruits ou abîmés, 2.500 personnes sans toit. La force du séisme était telle que le sol de la ville de Petrinja est descendu de 30 cm !
VOUS POUVEZ AIDER LA CROATIE en envoyant un don sur le compte spécial, ouvert pour cette occasion, par la banque nationale croate :
Account No : HR12 1001 0051 8630 0016 0
Bank : Croatian National Bank, Trg hrvatskih velikana 3, Zagreb 10000, Croatia
BIC (SWIFT) Code : NBHRHR2XXXX
Beneficiary : Republic of Croatia – Ministry of Finance, Katanciceva 5,
10000 Zagreb, Croatia
Remittance Info – Remarks : Earthquakes aid
(ATTENTION ! deux données sont essentielles : le n° du compte et le n° BIC de la banque)
Ce 5 janvier 2020, Zoran Milanović, 53 ans, social-démocrate (parti : SPD) a été élu Président de la République de Croatie, en remplacement de Kolinda Grabar-Kitarović, 51 ans, de centre droit (parti : HDZ).
L’investiture aura lieu le 18 février 2020.
Rappelons que les fonctions de chef de l’État sont largement honorifiques, protocolaires, mais non exécutives. En revanche, la défaite de la sortante pourrait compliquer la tâche de son parti, présidé par le 1er Ministre, Andrej Plenković, aux législatives prévues à l’automne 2020. Andrej Plenković, modéré, est contesté par l’aile dure du parti HDZ qui organisera au printemps des élections internes.
Zoran Milanović est né à Zagreb le 30 octobre 1966, d’une famille originaire de Sinj. Il est marié et a 2 fils.
Il a fait des études de droit. Il parle anglais, russe et français.
Il a travaillé au ministère des affaires étrangères. Il a été envoyé au Haut-Karabagh pour participer à une mission de paix de l’ONU.
De 1996 à 1999, il a été conseillé au sein de la mission croate auprès de l’Union Européenne.
En 1999, il rejoint le parti SPD.
Trois ans plus tard, il est nommé vice-ministre des affaires étrangères, poste qu’il occupera jusqu’en 2003.
En 2007, il devient président de son parti.
En 2011, il signe un accord avec 3 autres partis pour former une coalition (SZP). Lors des législatives de décembre 2011, cette coalition remporte 80 sièges au parlement sur 151, contre 47 au parti HDZ.
Le 23 décembre 2011, il est nommé 1er ministre par le Président Ivo Josipović, poste qu’il occupera 4 ans.
En 2016, l’échec de la coalition au pouvoir mène aux législatives anticipées du 11 septembre 2016 qui verront le retour du parti HDZ. Zoran Milanović sera remplacé comme 1er ministre par l’indépendant Tihomir OreŠković, qui n’occupera son poste que 8 mois, remplacé le 19 octobre 2016 par Andrej Plenković.
Au lendemain des élections, Zoran Milanović avait annoncé qu’il ne postulerait pas à un nouveau mandat à la présidence du parti SPD.
Bon, évidemment, lors d’un prochain match de foot FRANCE – CROATIE, ce sera moins «glamour» dans la tribune présidentielle… mais c’est la dure loi des élections démocratiques !
Quand nous entendons ou que nous lisons des contre-vérités sur la Croatie, nous envoyons un courrier pour exprimer notre opinion.
C’est ce que nous avons fait après avoir lu, dans un article de la « Gazette de l’Utopia » n°251, que le « pouvoir croate » serait aujourd’hui « d’extrême droite ».
Vous pouvez lire l’article de la Gazette en cliquant ici.
Pour finir, nous sommes heureux de vous informer que les Cinémas Utopia ont répondu à notre courrier en publiant un article dans la « Gazette de l’Utopia » n°252 que vous pouvez lire en cliquant ici.
Pour avoir un bel aperçu de la Croatie, voici une vidéo faite par l’Office de Tourisme de Croatie avec la violoncelliste Ana Rucner à l’occasion de l’entrée de la Croatie dans l’Union Européenne. Ce film donne une bonne idée de la diversité des paysages : les plaines, les montagnes, la mer, les traditions…
PETIT EXERCICE (SURTOUT POUR LES TOULOUSAINS) : regardez le film attentivement et, à un moment, vous apercevrez des poteaux de rugby. C’est surprenant, quand on sait que, dans cette nation très sportive, le seul ballon qui n’est vraiment pas connu, est le ballon ovale !
Marco Polo, né en 1254, était un marchand, écrivain, voyageur et explorateur.
Son lieu de naissance est controversé. Les italiens penchent pour Venise, les croates pour Korčula. Mais il est vrai que le lieu de naissance ne fait pas la nationalité : Giuseppe Garibaldi, père du Risorgimento, est bien né à Nice et personne n’affirme qu’il soit français !
En tout cas, d’après la théorie croate, le père de Marco Polo, Nicolo, et son frère Matteo se seraient appelés Pilić. Ils étaient originaires de Šibenik en Dalmatie qui faisait partie de la République de Venise. Riches marchands, ils « italianisèrent » leur patronyme en Polo, quand ils décidèrent de s’établir à Venise.
Marco Polo a 15 ans lorsque son père et son oncle reviennent d’un grand voyage en Asie Centrale en 1269. En 1271, il part avec eux vers la Chine où ils auront un rôle de commerçants, mais aussi d’ambassadeurs. Ils font partie des premiers européens à avoir voyagé vers la Chine par la route dite « de la soie ».
Marco Polo devient une sorte d’enquêteur-messager du palais impérial suzerain de la Chine, de l’Iran et de la Russie. Il effectuera de nombreuses missions pour le prince. Il revient en Europe avec des histoires extraordinaires, mais aussi des marchandises exotiques comme de la soie.
Rentré à Venise en 1295, il fait armer une galère pour participer au combat que Venise livre contre Gènes. Il sera fait prisonnier sur l’île de Korčula.
Après sa libération, il se mariera et il aura trois filles.
Il finira sa vie à Venise, comme commerçant très prospère. Il mourra en 1324 et sera enterré à l’église San Lorenzo. Mais sa tombe disparait à la suite de différentes restaurations de l’église.
Son livre intitulé « Livre des merveilles » a fait connaitre l’Asie aux Européens et il a eu un très grand succès. Il n’a pas été le premier Européen à atteindre la Chine, mais il a eu beaucoup d’influence sur Christophe Colomb et d’autres voyageurs. La carte du monde établie par Fra Mauro (le plus célèbre cosmographe de son temps) est basée en partie sur ses récits.
À Korčula, on peut visiter sa maison natale, tout près de la cathédrale.
Cet accessoire de mode incontournable dans la mode masculine et parfois féminine tire son origine de la Guerre de Trente Ans qui a déchiré l’Europe de 1618 à 1648. Des mercenaires croates sont recrutés par le Roi de France, Louis XIII. Alors que les plus combattifs d’entre eux sont présentés au roi, celui-ci est intrigué par une bande d’étoffe qu’ils portent autour du cou. Le nom « cravate » est la forme francisée du mot « Hrvat » (croate) ; le « h » étant imprononçable en français, il devint « krvat », puis « cravate ». Vers 1650, la cravate s’installera au cou et à la cour de Louis XIV et se répandra dans toute l’Europe.
Pour manifester son attachement à ce symbole mondialement connue, la plus grande cravate du monde a été nouée autour de l’arène romaine de Pula en 2003 (808 mètres de long et 25 mètres de large). En 2008, les Croates ont décidé d’instauré la Journée de la Cravate, chaque 18 octobre.