Association CROATIE-OCCITANIE
L’art naïf croate

L’art naïf croate

L’art naïf est un style figuratif qui ne respecte pas les règles de perspective des dimensions, de l’atténuation des couleurs et de la précision du trait qui diminue avec la distance. On dit qu’il s’agit d’un art « naïf » car il évoque les dessins ou peintures d’enfant. En général, l’inspiration est populaire : paysages de campagne, costumes traditionnels, animaux.
Les peintres naïfs sont souvent des autodidactes. En France, on connait Henri Rousseau (1844-1910), en Haïti, Ossey Dubic.
En Europe Centrale et de l’Est, lors de l’ère du socialisme, ce mouvement s’est beaucoup développé : en Pologne, en Tchéquie, en Russie et dans certaines régions de l’ex-Yougoslavie, mais surtout en Croatie.

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L’école d’art naïf la plus importante est celle de Hlebine créée au nord-est de la Croatie, dans la région de Podravina, près de la frontière hongroise, à l’initiative d’Ivan Generalić (1914-1992), Franjo Mraz (1910-1981) et Mirko Virius (1889-1943), peintres et paysans.

Pour un résumé de l’art naïf selon l’école de Hlebine, voyez cette vidéo :

Pour un aperçu de l’œuvre d’Ivan Generalić, regardez cette courte vidéo :

 

La spécificité de l’école de Hlebine est la peinture à l’huile sous verre. Les peintres montrent d’abord la condition sociale des paysans, puis après la guerre, ils célèbrent souvent la vie idyllique de la campagne.

Pourquoi ne pas profiter d’un voyage en Croatie pour découvrir cet art si particulier ?

À Zagreb, il faut absolument visiter le MUSÉE D’ART NAÏF qui se trouve dans la vieille ville, tout près de l’église Sv. Marko.
Site Internet : http://www.hmnu.hr/en
Musée ouvert du lundi au samedi de 10h à 18h et le dimanche de 10h à 13h.

 

À Hlebine, une visite s’impose à la GALERIE D’ART NAÏF.
Une très belle collection de dessins, peintures, sculptures sur bois et même broderies. Parmi les peintres dont les œuvres sont exposées : Ivan Lacković-Croata, Martin Mehsek et Ivan Generalić.
À la sortie, on peut aussi acheter de belles cartes, des ouvrages sur l’art naïf.
Galerie fermée le lundi. Ouverte de mardi à vendredi de 10h à 16h et samedi et dimanche de 10h à 14h.
Après la visite de la galerie, on peut aussi aller à la rencontre de peintres dont les ateliers sont ouverts au public.
Hlebine est à 1h40 de Zagreb en voiture.

Pour voir un reportage sur la galerie de Hlebine, regardez cette courte vidéo (en croate) :

Et pour le plaisir, regardez cette présentation de l’oeuvre d’Ivan RABUZIN :

Quelques artistes contemporains d’origine croate

Quelques artistes contemporains d’origine croate

CINÉMA

Josiane Balasko (Balasković)

Comédienne, réalisatrice, mais aussi scénariste, romancière… elle a été l’un des membres de la bande du SPLENDID.

Les films qu’elle a réalisés ou dans lesquels elle a joué sont très nombreux : la série des « Bronzés », « Clara et les chics types », « le Père Noël est une ordure », « Trop belle pour toi », « Gazon maudit », « Un crime au paradis »… et bien d’autres !

Elle est aussi connue pour ses engagements : membre des Enfoirés, elle soutient aussi les personnes expulsées, sans-papiers, mal logés.

John Malkovich

Acteur, scénariste, réalisateur et producteur, il a participé à plus de 70 films, parmi lesquels : « L’empire du soleil », « Les liaisons dangereuses », « Ombres et brouillard », « Dans la ligne de mire », « Par-delà les nuages », « Dans la peau de John Malkovitch ».
Il a vécu une dizaine en France, il parle très bien le français et est un fervent francophile.

 

 Eric Bana (Banadinović)

Acteur australien (de mère allemande et de père croate), il est d’abord un des acteurs comiques les plus populaires d’Australie, puis il fait une carrière dans des registres totalement différents.
Dans sa filmographie, on note par exemple : « Hulk », « Munich », « deux sœurs pour un roi », « Hanna », « Du sang et des larmes », « Le Roi Arthur ».

 

Branko Lustig, co-producteur de films comme « La liste de Schindler »


MUSIQUE

Ivo Pogorelić, pianiste

Il a commencé le piano à 7 ans. À 12 ans, il est parti étudier au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou. Sa renommée date d’une « mention honorable » qu’il a obtenue au Concours International Frédéric Chopin à Varsovie. Son élimination au 2ème tour avait provoqué la démission de Martha Argerich qui le considérait comme un génie. C’est alors que sa carrière s’est envolée.

Il a donné des récitals comme soliste et joué avec les orchestres les plus prestigieux, dans le monde entier. Il a enregistré des œuvres de Bach, Beethoven, Brahms, Chopin, Liszt, Ravel, Scarlatti et bien d’autres. Il a cessé d’enregistrer après la mort de son épouse (qui avait été son professeur à Moscou).


Goran Filipec
, pianiste

Né en 1981 à Rijeka, il a gagné des prix dans des concours internationaux, comme ceux de Los Angeles, Monterrey et Parme.

Il a donné des récitals dans le monde entier : au Carnegie hall de New-York, à l’Auditorium de Milan, à la Philharmonie de Paris, mais aussi en Amérique du Sud, au Japon.

Dans sa discographie : Rachmaninov et Mussorgsky (2006), Liszt’s anniversary resonances (2012), les pièces pour piano et les sonates pour violon et piano de Ivo Maček (2014), Liszt : grandes études de Paganini (2016)

Il a participé plusieurs fois à l’émission « La boîte à musique ». Ci-dessous une de ces émissions dont le thème était « la musique militaire ».



Helen Merrill (vrai nom : Jelena Milcetić), chanteuse de jazz

Elle est née en 1930 à New-York, ses parents sont croates, originaires de l’île de Krk. Sa carrière couvre plus de 50 ans. Elle s’est produite en concerts et dans de nombreux festivals de jazz dans le monde entier et elle a enregistré avec les plus grands noms du jazz : Charlie Byrd, Bill Evans, Stan Getz, Gary Peacock, et d’autres encore.

Améliorer sa langue croate pour les jeunes et pour les moins jeunes

Améliorer sa langue croate pour les jeunes et pour les moins jeunes

Pour les jeunes de 9 à 16 ans, un camp d’été à Novi Vinodolski du 17 au 28 juillet 2017

Pour toutes les informations sur ce camp d’été : Contenu du camp d’été 2017 .

Pour les adultes (à partir de 17 ans) : Université d’été à Zagreb du 24 juin au 21 juillet 2017

Pour toutes les informations sur cette Université d’été : Contenu de l’Université d’été 2017.

Un festival exceptionnel à Dubrovnik et une artiste exceptionnelle en Occitanie

Un festival exceptionnel à Dubrovnik et une artiste exceptionnelle en Occitanie

 Stijepo Gled Markos est un ténor croate de Dubrovnik, la « perle de l’Adriatique ». Il est à l’origine de la création dans sa ville du Festival SENTIMENTO, festival international de l’éducation culturelle et de la réhabilitation.
L’objectif de ce festival est d’utiliser la musique et le son pour la réhabilitation des personnes porteuses de handicap et de les intégrer dans la communauté. Ils contribuent en tant qu’artistes et créateurs avec l’aide d’enseignants et musicothérapeutes en composant des morceaux de musique qui sont exécutés ensuite par des musiciens de renommée mondiale.
Nous vous recommandons particulièrement de regarder la vidéo ci-contre. Vous comprendrez l’esprit de ce festival. Il s’agit d’une interview du Prof. Nigel Osborne, compositeur et musicothérapeute. L’interview est faite par Stijepo Gled Markos. Cette vidéo est en croate, sous-titrée en anglais.

Plusieurs artistes ont été invités pour l’édition 2016, autour de Markos et de l’Orchestre Symphonique de Dubrovnik, dont Nenad Bach en particulier, venu des USA, et Anna K. Eaves venue de notre région.

QUI EST ANNA K. EAVES ?

Née à Paris de parents britanniques, Anna est une artiste, auteure, compositrice, chanteuse et musicienne qui perdu à 26 ans (AVC) l’usage de son côté droit (hémiplégie) et de la parole (aphasie). Elle vit à Pibrac avec son compagnon, franco-croate, Stéphane Novak.

Aujourd’hui Anna a 35 ans. On peut entendre sa voix et ses chansons en allant sur son site en cliquant ici.

Pour vous donner envie d’en connaitre plus sur Anna Eaves :

 

On peut rêver… et si on organisait un SENTIMENTO dans notre région ?

 

Le biscuit traditionnel croate : le Paprenjak (pluriel : paprenjaci)

Le biscuit traditionnel croate : le Paprenjak (pluriel : paprenjaci)

Les biscuits traditionnels croates « Paprenjaci » sont faits avec un mélange subtil de miel et de poivre noir, ainsi qu’avec les ingrédients suivants : œufs, beurre, noix et noisettes et autres épices comme cannelle, clou de girofle et noix de muscade.
Cette recette unique n’est pas la seule particularité de ces biscuits. Ils sont faits grâce à des moules en bois.
La recette de ces biscuits daterait du XVIème siècle pendant la Renaissance. On en dégustait toute l’année, mais plus particulièrement au temps de Noël. Les biscuits étaient faits en famille par les mères et grands-mères, les enfants étant chargés de leur donner leur forme avec les fameux moules en bois.

Le célèbre écrivain croate August Šenoa a parlé de ces biscuits dans son livre  Zlatarovo zlato  (Goldsmith’s Gold) :
« And thus it came to pass that she was called the Paprenjak lady: over the length and breadth of the city there was not a woman, noble or common, who could bake paprenjaks in the way that Magda knew. Day in and day out there was a run on her paprenjaks, and the city judge Ivan Blažeković himself was known to leave a pretty penny in her purse every so often. » A. Šenoa, Zlatarovo Zlato, Mladost, Zagreb 1973 p. 6

Un livre qu’il faut absolument lire :  » Une île au cœur du monde »

Un livre qu’il faut absolument lire :  » Une île au cœur du monde »

Auteur : Michael D. O’BRIEN
Éditions SALVATOR
Paru en mai 2011
828 pages
ISBN : 008000600/ Code barre : 9782706708008

4ème de couverture :
Josip Lasta naît en 1933 dans les Balkans. En pleine Seconde Guerre mondiale, les montagnes yougoslaves sont le théâtre d’affrontements terribles impliquant les armées allemandes et italiennes d’occupation et les forces rebelles (oustachis, tchetniks, partisans communistes). Les habitants des Balkans sont à la frontière de trois mondes : le monde islamique, le monde slave orthodoxe et l’Europe catholique. Comment garder son identité et son humanité dans des conditions déshumanisantes ? Fresque d’une vie dans un monde bouleversé par la guerre, Josip verra son monde s’effondrer, traversera des épreuves multiples, connaitra la passion amoureuse, l’amitié fraternelle et trouvera finalement le chemin d’une véritable résurrection.

Un gros pavé de plus de 800 pages, ça fait peur ! Mais dès qu’on se plonge dans ce livre, on ne peut plus le lâcher.
Le style est agréable. L’histoire est passionnante et provoque une réelle émotion. C’est la vie de Josip, croate, sans doute de Herzégovine. On le suit depuis son enfance, quand il perd sa famille massacrée et jusqu’à sa mort. Il subit torture, prison, puis exil, victime des guerres et du régime de Tito. On se rend compte, avec ce livre, que ce pays (l’ex-Yougoslavie) dont on disait qu’il était le pays du bloc communiste le plus souple a été le lieu de crimes et horreurs révoltants.
Mais ce livre n’est pas qu’un roman historique. C’est aussi un roman philosophique, un road-movie spirituel. Tout au long du récit, Josip s’interroge sur son identité, sur sa foi, luttant contre son désir de vengeance et cherchant à se reconstruire après tant de malheurs et de souffrances.
Son passage à « Goli Otok » (l’île nue en croate) est particulièrement impressionnant. On sait que cette île était un terrible lieu de détention dont peu de personnes sont revenues vivantes.
Un livre passionnant et émouvant.