Association CROATIE-OCCITANIE
Le « Forom des Langues » de Toulouse revient !

Le « Forom des Langues » de Toulouse revient !

En 2020, nous aurions dû participer au 27ème Forom des Langues de Toulouse.
Mais il a été annulé compte tenu de la situation sanitaire.

Le Carrefour Culturel Arnaud-Bernard, à l’origine de cette manifestation, a pu, avec les pouvoirs publics, organiser le Forum 2021. Au lieu du printemps, c’est donc à l’automne qu’il a été programmé. Mais le lieu reste inchangé.

Venez nombreux au 27ème FOROM DES LANGUES le dimanche 10 octobre 2021 sur la Place du Capitole à partir de 10 heures.
Vous pourrez vous initier aux nombreuses langues représentées et vous informer sur les pays. Des animations sont prévues tout au long de la journée.
L’association CROATIE-OCCITANIE est présente sur la Place du Capitole depuis 1995 pour présenter la langue croate et la Croatie.
Cette année, nous mettrons l’accent sur la prononciation.

Nous vous accueillerons avec plaisir.

14 octobre 2018 : une comédie musicale croate au théâtre de Pibrac

14 octobre 2018 : une comédie musicale croate au théâtre de Pibrac

Stéphane Novak, directeur du Théâtre Musical de Pibrac, qui a des origines croates, s’est beaucoup investi pour faire venir une compagnie de Croatie proposant une comédie musicale bilingue destinée aux enfants : « MAGIC MUSICAL » le 14 octobre 2018.

Cette programmation a donné lieu à une semaine de la Croatie dans la petite ville de Pibrac.

Des membres de l’association CROATIE-OCCITANIE ont proposé aux élèves d’une école primaire de Pibrac une animation « pâtisseries de Croatie ». Le restaurant de l’école avait été décoré aux couleurs de la Croatie. Avec le soutien des équipes de cuisine de l’école et aidés par Elisabeth Stetić, les enfants ont confectionné des petits gâteaux typiques. Ils les ont ensuite dégustés avec le plus grand plaisir.

Au Théâtre, une exposition de photographies a été installée dans le hall, photographies montrant les beaux paysages croates.

Le spectacle « Magic Musical » a ensuite enchanté grands et petits.
Un goûter avec des gâteaux typiques croates a clôturé cette belle après-midi.

Un grand merci à Stéphane Novak qui a permis de vivre ces bons moments de découverte et de partage.

Un polar français dans lequel il est question… Croatie !

Un polar français dans lequel il est question… Croatie !

C’est un polar, un vrai. Une jeune femme a été assassinée à Paris, brûlée vive. Un pianiste de jazz (qui aimait cette jeune femme) et son ami, chauffeur de taxi, ne croient pas à la version officielle. Ils enquêtent, au rythme de grands standards de jazz. Et leur enquête les mènera sur les rives du Danube, à Vukovar !

Étonnant, non ?

Il faut absolument lire ce livre : « Les harmoniques » de Marcus Malte, Édition Folio Policier (environ 8 €).

Roman très agréable : parfois drôle, parfois émouvant, voire poignant. On passe du rire de certains dialogues à la brutalité des souvenirs de la guerre de Croatie en 1991, le tout entrecoupé de grands airs de jazz.

L’auteur, l’excellent Marcus Malte, a été de multiples fois primé : Grand Prix catégorie policier des lectrices de ELLE en 2008, Prix Mystère de la critique en 2012, mais aussi Prix Fémina 2016, et bien d’autres.

C’est un peu par hasard que nous avons assisté, en janvier dernier, à un « concert littéraire » au théâtre de Muret en présence de l’auteur et de deux musiciens. Ce fut une formidable soirée grâce aux mots et à la voix de Marcus Malte, mais aussi grâce aux deux musiciens qui l’accompagnaient.

Voici comment était présenté ce spectacle :

Davantage qu’une lecture musicale, c’est à un véritable concert littéraire que vous convie ce trio original et éphémère – ou pas.
Les mots de Marcus Malte, extraits de son roman « Les harmoniques », mis en bouche par l’auteur lui-même et accompagnés, portés, soulevés à bout de voix et de doigts par deux magnifiques musiciens, Gérard Maurin et Virginie Teychené.
Du jazz, du vrai.
De Cole Porter à Miles Davis, de Coltrane à Mingus, de Lester Young à Billie Holiday : ils sont tous là. Qui rôdent entre les lignes, entre les pages, traînent leur blues aux côtés de Mister, de Bob, de Vera, personnages hantés et désenchantés, héros si humains de cette histoire.
De la littérature, de la vraie.

Les deux univers se conjuguent, fusionnent, unis pour le meilleur et le meilleur. Le swing et la poésie, le rythme et l’émotion.

Et pour vous donner une idée de ce spectacle, en voici un extrait, donné aux Nocturnes de Lauri en 2013.

Dans cet extrait, l’auteur lit le texte dans lequel il évoque le martyre de Vukovar en août 1991 (de 7 :20 à 10 :11)

 

 

Marché de Noël à Zagreb

Marché de Noël à Zagreb

Deux années de suite, en 2016 et en 2017, l’organisme « European Best Destinations » a classé le Marché de Noël de Zagreb en 1ère position, devant Strasbourg et Colmar.

Cette année, les Festivités de l’Avent ont lieu à Zagreb du 2 décembre 2017 au 7 janvier 2018 : stands d’artisanat, vin chaud, pain d’épices, concerts, patinoire et d’autres nombreuses animations enchanteront les visiteurs.

Zagreb : LA destination de Noël !

Pour en savoir plus, voici un site (en anglais) qui détaille toutes les festivités de l’Avent à Zagreb.
Cliquez ici.

Et pour en avoir un aperçu, regardez ces deux vidéos.

  • la 1ère faite par l’Office du Tourisme de Zagreb (1 minute 09) :

  • la 2ème de 11 minutes 24 montre plus en détails toute la ville de Zagreb. Elle est datée du 2 décembre 2017 :

 

Une tradition musicale croate : la « Klapa »

Une tradition musicale croate : la « Klapa »

Inscrite en 2012 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, la klapa est un chant traditionnel vocal à plusieurs voix et a cappella des régions méridionales de la Croatie.

Le mot Klapa vient du mot italien « capulatata » qui signifie groupe d’amis.

En général, une klapa regroupe un premier ténor, un second ténor, un baryton et une basse. Toutes les voix peuvent être doublées sauf le premier ténor. La klapa comprend donc 4 à 10 hommes de plusieurs générations.

Bien qu’habituellement a capella, il est possible que la klapa soit accompagnée par une guitare ou une mandoline.
Traditionnellement masculin, on trouve maintenant des groupes de klapa féminins.

Avec des racines dans le chant d’église de la côte croate, les chants de klapa célèbrent l’amour, le vin, la patrie, la mer…
Les chanteurs se tiennent souvent par l’épaule en demi-cercle. Ils sont souvent vêtus d’un pantalon noir, une chemise blanche et une large ceinture rouge.
Depuis une cinquantaine d’années, un festival de klapa a lieu dans la ville de Omiš en juin-juillet.

Quelques extraits de concerts :

Une explication (de 9 mn 54) en anglais sur la composition d’une klapa avec quelques extraits typiques.

Un extrait de concert (de 3 mn 04) de la klapa korda à Omis au festival 2016.

Un extrait de concert de 8 mn 12) d’une klapa de femmes « Klapa Cesarice » avec Edin Karamazov (luthiste).

Zagorka : une des premières femmes journalistes professionnelles en Europe

Zagorka : une des premières femmes journalistes professionnelles en Europe

Qui est donc cette femme, dont on rencontre la statue face au n° 25 de la rue Ivana Tkalčića à Zagreb ?
Zagorka est son nom de plume.
Elle est née Marija Jurić en 1873 à Negovec, dans ce qui était le Royaume de Croatie-Slavonie. Elle est décédée à Zagreb en 1957, à l’âge de 84 ans. Elle fut écrivaine, journaliste et militante pour les droits des femmes.

Son père était un petit propriétaire terrien, intendant d’un baron de la région de Krapina (au nord de Zagreb). Quand elle a 18 ans, elle publie un article dans une revue le « Zagorje Proljeće » (le printemps de Zagorje) sous un pseudonyme masculin, Jurica Zagorki. Elle fait également du théâtre et envisage de devenir actrice. Ce projet ne plait pas à ses parents qui l’obligent à épouser un employé des chemins de fer hongrois, András Mátrai, de 18 ans son aîné. Elle n’apprécie pas le chauvinisme de son époux, mais elle tient à apprendre quand même la langue hongroise, ainsi que la télégraphie.

Au bout de trois ans, elle s’enfuit du foyer et le divorce met fin à ce mariage arrangé. Elle écrit alors des articles qui sont publiés dans l’hebdomadaire « Hrvatski Branik » et le quotidien « Posavska Hrvatska » sans signature.
En 1896, elle est correctrice au journal « Obzor ». Elle écrit un article qui dénonce l’offensive linguistique contre la langue croate menée par le Royaume de Hongrie dont fait alors partie la Croatie. Grâce à cet article et à l’appui de Josip Juraj Strossmayer, évêque et parlementaire, elle obtient le statut de journaliste, même si le rédacteur en chef n’est pas d’accord. Il ne veut pas qu’on sache que ces articles, qui ont un grand succès auprès des lecteurs, sont écrits par une femme. Elle est contrainte de signer ses articles avec un nom de plume (Zagorka) et de travailler dans une pièce à part, loin des regards des visiteurs et de ses collègues.

Plus tard, les événements politiques écarteront le rédacteur en chef et son adjoint. Elle éditera toute seule le journal pendant 5 mois.
En 1903, elle organise la première manifestation féministe à Zagreb, mobilisant 1800 femmes, pour défendre des femmes typographes qui avaient été arrêtées. Elle sera à son tour condamnée à 12 jours de prison. Elle militera toujours pour le droit de vote des femmes et pour l’égalité homme-femme dans l’enseignement et au travail.
En 1910, Strossmayer lui suggère d’écrire des romans-feuilletons, des nouvelles qui auront pour conséquence l’augmentation importante du tirage du journal.
En 1917, elle participera au Congrès des Femmes Slaves qui a lieu à Prague.

Après la 1ère Guerre Mondiale, elle subira une autre discrimination, celle du mouvement féministe dirigé alors par des universitaires. Contre cette autodidacte, « le savoir devient un pouvoir de ségrégation ».
Elle créera malgré tout deux magazines féminins, le « Ženski List » (1925-1938) et le « Hrvatica » (1938-1940).
Elle se consacrera de plus en plus à l’écriture de romans dans lesquels on retrouvera ses préoccupations politiques, sociales et féministes. Ses romans, mais aussi ses pièces de théâtre, rencontrent un grand succès populaire.

« Abandonner mon stylo signifierait abandonner ma vie. »

Aujourd’hui, son œuvre littéraire et ses engagements sont mis en valeur dans l’  « Appartement Mémorial de Marija Jurić Zagorka » dirigé par le « Center for Women’s Studies » à Zagreb.

Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marija_Juri%C4%87_Zagorka
http://dicocroate2.over-blog.com/article-marija-juri-39059967.html
http://dangerouswomenproject.org/2016/11/02/marija-juric-zagorka/

SON ŒUVRE LITTÉRAIRE

Son roman le plus célèbre est « Grička vještica » (La sorcière de Grić). Elle y raconte la vie de la comédienne Nora qui avait le pouvoir de sauver les femmes accusées d’être des sorcières.
Son roman « Mala revolucionarka » (La jeune révolutionnaire) présente le personnage principal, Zlatica, comme une femme engagée et autonome pendant les événements de 1903.
Dans « Magiari o Strossmayeru » (Les hongrois sur Strossmayer), une ménagère donne à son invité une leçon sur l’importance du rôle de la femme dans la société.

Dans « Kći Lotršćaka » (La fille de Lotršćak), le personnage principal, Manduša, a été élevée dans l’objectif de faire un beau mariage. Malheureusement, la rumeur suggérera que Manduša n’est pas d’une pure lignée ce qui la condamnera à l’opprobre. Elle décide alors de sauver un condamné à mort en lui proposant le mariage. Il s’avèrera plus tard qu’elle était finalement d’une lignée pure et que le jeune homme est l’héritier d’une grande famille de la région. Le roman est une réflexion sur le sens du mariage.

Jusqu’à présent, aucun de ses livres n’ont été traduits en anglais ou en français. Quelques-uns l’ont été en allemand.
Dans un vote organisé en 2005 par le quotidien croate « Vjesnik », Zagorka est arrivée en 2ème position dans la liste des écrivains les plus populaires de tous les temps.

Présentation de Zagorka (en croate) :

UNE POPULARITÉ TOUJOURS D’ACTUALITÉ

Depuis une dizaine d’années, l’association d’acteurs HISTRION propose des représentations d’auteurs croates (surtout de Zagorka) ainsi que d’auteurs étrangers traduits librement en dialecte croate de Zagreb (le « kajkavski »).
Ils se produisent dans toutes les villes de Croatie tout au long de l’année et, l’été, à Zagreb à « Opatovina », scène en plein air, dans un parc du centre-ville historique.
Cette année, c’est « Kći Lotršćaka » (La fille de Lotršćak) qui est au programme du 8 juillet au 2 septembre 2017.
La famille Cerovečki a assisté à la Première, ce samedi 8 juillet 2017. Après une introduction par le maire de Zagreb, Milan Bandić, les nombreux spectateurs ont pu apprécier, sous un ciel étoilé, une troupe d’acteurs de grande qualité, à la fois acteurs, chanteurs et danseurs, une mise en scène vivante, un texte riche agrémenté par des allusions à l’histoire de la ville.

Pour connaitre le nom des acteurs de ces représentations, cliquez ici.

Quelques photos de la représentation du 8 juillet 2017 :