Voilà un livre qui ne peut que nous plaire !
Depuis la création de notre site Internet, nous mettons en valeur des artistes, des inventeurs, des lieux de cette Croatie que nous aimons tant.
Ce livre, « La Croatie en 30 histoires » regroupe toutes ces informations, tous ces aspects, pas toujours connus du « grand public », ni de la plupart des guides touristiques. Pour ceux qui veulent découvrir la Croatie et les Croates, nous ne pouvons que recommander sa lecture.
Quatrième de couverture :
À travers 30 récits regorgeant d’anecdotes étonnantes, cet ouvrage vous dévoilera la Croatie et les Croates sous un angle inédit. Vous y découvrirez l’histoire riche et tumultueuse d’un pays fascinant à la croisée de la Méditerranée et de l’Europe centrale : de ses mille et une îles à ses innovations insoupçonnées, en passant par ses exploit sportifs ou ses traditions ancestrales. Savez-vous comment la cravate a conquis Versailles, puis le monde ? Pourquoi les Croates furent-ils les pionniers de l’éclairage public électrique en Europe ? Par quel hasard le texte du Sacre des rois de France fut-il rédigé en ancien croate ? Quel membre de l’Académie française est originaire de Dubrovnik ? Et d’où viennent les 101 Dalmatiens ? Le pays au damier rouge et blanc n’aura plus de secrets pour vous…
Bientôt il sera distribué en France. Mais en attendant, vous pourrez le trouver dans les bonnes librairies de Croatie.
La Croatie en 30 histoires
De Božo Skoko et Zvonimir Frka-Petešić
Illustrations de Vedran Klemens
Éditeur : Večernji List, Zagreb
ISBN 978-953-280-386-0
Imprimé en Croatie en juillet 2024
On a connu cet auteur avec son irrésistible « Miracle à la Combe des Aspics ».
« Qu’est-ce qu’un homme sans moustache » est son 1er roman. C’est une satire légère, post guerre des Balkans, d’une extrême drôlerie.
L’action se passe dans un village de l’arrière-pays dalmate avec une succession de personnages hauts en couleurs : un jeune curé porté sur la bouteille et harcelé par une paroissienne, un épicier fou de séries mexicaines, un poète incompris qui compose des « haikus » solaires, un croate ayant fait fortune en Allemagne, un Ministre de la défense amateur d’agneau à la broche, un tout jeune général originaire de ce village…
Voilà un livre « à consommer sans modération » pour un moment de détente assuré.
190 pages
Publié le 9/03/2023
Éditions Noir sur Blanc (La bibliothèque de Dimitri)
Découvert avec ses romans « L’eau rouge », puis « La femme du 2ème étage », Jurica Pavičić nous offre cette fois un recueil de 5 nouvelles avec lesquelles on va découvrir la Croatie d’avant la guerre de Yougoslavie jusqu’à nos jours.
La 1ère qui porte le nom du titre nous plonge dans l’horreur de la guerre où l’on voit des jeunes gens enrôlés dans un conflit qu’ils ne comprennent pas vraiment, mais où l’important est de survivre face à des ennemis avec lesquels ils auraient pu partager un verre dans une autre vie…
Dans « La patrouille sur la route », on va faire la connaissance de deux frères que tout oppose, l’un policier et l’autre contrebandier…
La dernière nouvelle, « Le héros », nous amène dans l’après-guerre, où un ancien soldat veut mettre un point final à un épisode qui le hante.
Ces nouvelles sont touchantes, tristes, intenses et prenantes. Au-delà de la tragédie, on perçoit malgré tout une lueur d’espoir dans cette atmosphère méditerranéenne.
Dora Pejačević, née le 10 septembre 1885 à Budapest et morte le 5 mars 1923 à Munich, est une compositrice croate.Elle introduit le « lied » pour une voix avec orchestre dans la musique croate et sa « Symphonie en fa dièse mineur » est considérée par les spécialistes comme la première symphonie moderne de la musique croate.
Une aristocrate croate
Son père est un aristocrate croate, le comte Théodor Pejačević, haut fonctionnaire de l’Empire austro-hongrois et gouverneur civil de la Croatie, de la Slavonie et de la Dalmatie. Sa mère, la baronne hongroise Lilla de Vaya, est pianiste et chanteuse amateure talentueuse. Elle enseigne les balbutiements du piano à sa fille. Ils vivent dans la propriété familiale de Našice (Croatie), à l’ouest de Osijek et Đakovo, mais de fréquents voyages les mènent à travers les grands centres culturels européens : Budapest, Munich, Prague, Vienne.
Château de Nasice
En plus du piano, Dora apprend le violon, tout en développant ses talents dans les domaines de la poésie, de la peinture, du théâtre et des langues. À 12 ans, elle a une assez grande maîtrise musicale pour composer ses premières œuvres. Ses parents prennent conscience de son talent, elle reçoit alors des cours privés avec des professeurs de l’Institut croate de musique à Zagreb où elle étudie le violon, la théorie et l’instrumentation. Elle poursuit son éducation musicale à Dresde et à Munich.
Néanmoins, largement autodidacte, elle développe son talent artistique avant tout au contact de personnalités de son époque : la pianiste Alice Ripper, la peintre Clara Westhoff, les écrivains Annette Kolb, Rainer Maria Rilke, Karl Kraus et d’autres personnalités jouant un rôle de premier plan sur la scène culturelle européenne de l’époque.
Les mondes intellectuels d’Oscar Wilde, Ibsen, Dostoïevski, Thomas Mann, Schopenhauer, Rilke, Kierkegaard, Clemens Krauss et Nietzsche, ont tous eu un impact sur le développement de sa personnalité artistique. Les œuvres de tous ces écrivains, parmi d’autres, sont mentionnées dans son journal de lectures, particulièrement riche.
En 1913, Dora est la première compositrice croate, hommes et femmes confondus, à écrire et faire jouer un concerto pour piano.
L’engagement et la création
Pendant la Première Guerre Mondiale, elle s’engage comme infirmière dans son village de Našice en Croatie. Cette expérience la bouleverse et l’amène à ressentir un profond mépris pour l’aristocratie qui « ignorait les misères et souffrances de la guerre ».
C’est de cette période que date sa flamboyante et épique « Symphonie en fa mineur » (1916-1917, révisée en 1920) qui montre à la fois sa grande maîtrise de l’orchestration, une grande richesse thématique et une profonde sensibilité poétique.
Durant sa vie, ses œuvres sont fréquemment jouées, non seulement en Croatie, mais aussi à l’étranger, à Londres, Dresde, Budapest, Stockholm, Vienne et Munich. Elles sont données par certains des musiciens les plus célèbres de l’époque : les pianistes Walter Bachmann, Svetislav Stančić et Alice Ripper, les violonistes Juan Manén, Václav Huml et Zlatko Baloković, les chefs d’orchestre Oskar Nebdal et Edwin Linder et des ensembles tels que le Thoman Trio, le « Quatuor à cordes de Zagreb », l’Orchestre philarmonique de Zagreb, le Tonkünstlerorchester de Vienne et le Philharmonique de Dresde.
Brisée en plein vol
Après son mariage avec Ottomar Lümbe en 1921, elle vit à Munich. Sa carrière est brisée en plein envol : elle décède en 1923, à l’âge de 37 ans, de complications suite à la naissance de son fils Théo. Et comme pour nombreuses de ses collègues, alors que son œuvre est appréciée, admirée et jouée de son vivant, elle est tombée dans l’oubli après sa disparition. Dora Pejačević est enterrée au cimetière de Našice (Croatie).
Style
Dora Pejačević laisse 58 compositions, œuvres pour orchestre, voix et instruments, musique de chambre et piano. Son langage musical romantique tardif, enrichi d’harmonies impressionnistes, d’éléments de style expressionniste et de couleurs orchestrales somptueuses, font de Dora Pejačević une véritable enfant de « l’Art Nouveau » (Jugendstil) dans l’art pictural. Les œuvres de maturité de la compositrice sont marquées à parts égales par son enthousiasme pour la musique de Wagner et par sa maîtrise et sa virtuosité puissantes dans l’écriture de l’instrument pour lequel elle compose.
La dernière œuvre complète de Dora Pejačević reflète un vigoureux développement musical que la mort arrête net dans sa plus somptueuse floraison : nous pouvons y trouver les traces d’une recherche délibérée de sa propre expression et de son propre langage musical et rencontrer une musique originale, vécue profondément et magistralement mise en forme.
Après une série d’enregistrements par le label CPO, c’est désormais le label anglais Chandos qui nous permet de (re)découvrir sa musique orchestrale et concertante.
Enregistrement de mai 2022
En mai 2022, le chef finlandais Sakari Oramo, le pianiste anglais Peter Donohoe et le BBC Symphony Orchestra ont fait paraître un superbe enregistrement consacré à la musique flamboyante, passionnée et lyrique de Dora Pejačević.
On aimerait donner aux programmateurs et programmatrices des saisons musicales des grandes institutions françaises et internationales le même conseil qu’avait donné la compositrice Dora Pejačević à son époux avant la naissance de leur fils, quelques mois avant sa mort : « Chaque talent, chaque génie, exige une considération égale et le sexe ne peut entrer en ligne de compte. »
On peut trouver la liste de ses œuvres et la discographie en cliquant ici.
N.D.L.R. : cet article reprend mot pour mot le texte Wikipedia consacré à cette artiste, ainsi que l’article de Frédérique Reibell, publié le 18 mai 2022 sur le site « Classique, Mais Pas Has Been »
Ce roman autobiographique de Josip Kropek (aujourd’hui âgé de 84 ans) est paru en croate sous le titre original « Zagorja sin ».
Voilà un beau livre qui va intéresser toute personne croate ou ami(e) de la Croatie.
L’auteur a 3 ans en 1941. Il vit avec sa famille dans la région de Zagorje qu’il aime tant.
Il décrit les paysages au fil des saisons.
On pense aux tableaux de Lacković-Croata avec les petits villages enneigés.
On y découvre la vie rude des petits paysans.
Et puis, c’est la 2ème guerre mondiale, avec tous ses bouleversements et ses drames. Et après la guerre, c’est le temps de la fédération yougoslave communiste de Tito…
Le jeune homme est très courageux et bourré de talents (paysan, artisan menuisier, grand lecteur et poète).
Il va subir des épreuves très dures, mais aussi connaitre de grands bonheurs.
Voici un lien pour se procurer le livre : ici.
Bonne lecture !
LA VOIX D’AÏDA
Srebenica 1995, traduire pour résister
Film bosniaque sorti le 22 septembre 2021 (Titre original : QUO VADIS AIDA ?)
Il y a 26 ans, le massacre de Srebenica, « à 2 heures de Paris », comme on disait à l’époque… 8000 hommes et adolescents fusillés par l’armée de la République Serbe de Bosnie.
La réalisatrice de ce film, Jasmila Žbanić, nous offre un chef-d’œuvre d’humanité, de sensibilité. Son film nous prend aux tripes. Aucune image en trop, tout est en finesse dans ce récit où l’on voit la marche vers l’atroce, l’horreur, puis, des années après, la recherche de l’apaisement avec des cicatrices qui ne se refermeront jamais.
C’est bouleversant, passionnant !
L’actrice principale est époustouflante et tous les acteurs et figurants remarquables.
Le film LA VOIX D’AÏDA devrait être vu par le plus grand nombre pour trois raisons.
Il retrace le contexte historique d’un conflit qui a eu lieu en Europe et qui reste peu abordé dans films ou/et livres.
Le massacre de Srebrenica, qualifié de « nettoyage ethnique » ou « génocide », nous rappelle l’Holocauste et nous montre que, malheureusement, l’histoire se répète. De plus, le film met en évidence les failles des organisations internationales comme l’ONU.
Enfin, il nous montre une figure féminine exceptionnellement humaine face à la brutalité des criminels.
Récompenses reçues :
Flèche de Cristal au Festival du Film Européen des Arcs 2020
Nomination aux OSCARS 2021 pour le meilleur film étranger
Nomination aux BAFTA Awards 2021 de Londres pour le meilleur film non anglophone et la meilleure réalisation
Sélection officielle de la Mostra de Venise en 2020
Il ne faut absolument pas rater ce film qui n’est malheureusement pas diffusé largement. Dans la région toulousaine, il est programmé à l’Utopia Borderouge et à l’ABC.