Eh ! voilà, c’était notre vingtième participation au Forum des Langues.
Déjà 20 ans sur la place du Capitole. Une seule année, le Forom a été déplacé place Arnaud Bernard (pour cause de victoire du Stade Toulousain qui venait présenter le Bouclier de Brennus à l’Hôtel de Ville). Au cours de ces 20 ans, on a eu souvent du grand soleil, mais parfois de la pluie et des rafales de vent. Cette année, c’était grand beau temps chaud.
Comme d’habitude, les 3 « piliers » du stand sont arrivés de bonne heure pour tout installer. On les reconnait sur la photo, de gauche à droite : Ivan, Zdravko, Mario.
Comme tous les ans, beaucoup de visiteurs sur le stand :
– des toulousains curieux de la langue croate : questions sur la traduction de quelques mots, sur la différence entre les diverses langues salves
– des toulousains qui reviennent ou d’autres qui vont partir visiter la Croatie : commentaires, questions sur les meilleurs itinéraires, demandes de documentations et cartes
– sans oublier des croates habitant Toulouse et sa région qui viennent faire une petite visite amicale
En tout cas, une belle occasion d’échanges, de discussions, de prises de contact.
L’art naïf est un style figuratif qui ne respecte pas les règles de perspective des dimensions, de l’atténuation des couleurs et de la précision du trait qui diminue avec la distance. On dit qu’il s’agit d’un art « naïf » car il évoque les dessins ou peintures d’enfant. En général, l’inspiration est populaire : paysages de campagne, costumes traditionnels, animaux.
Les peintres naïfs sont souvent des autodidactes. En France, on connait Henri Rousseau (1844-1910), en Haïti, Ossey Dubic.
En Europe Centrale et de l’Est, lors de l’ère du socialisme, ce mouvement s’est beaucoup développé : en Pologne, en Tchéquie, en Russie et dans certaines régions de l’ex-Yougoslavie, mais surtout en Croatie.
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L’école d’art naïf la plus importante est celle de Hlebine créée au nord-est de la Croatie, dans la région de Podravina, près de la frontière hongroise, à l’initiative d’Ivan Generalić (1914-1992), Franjo Mraz (1910-1981) et Mirko Virius (1889-1943), peintres et paysans.
Pour un résumé de l’art naïf selon l’école de Hlebine, voyez cette vidéo :
Pour un aperçu de l’œuvre d’Ivan Generalić, regardez cette courte vidéo :
La spécificité de l’école de Hlebine est la peinture à l’huile sous verre. Les peintres montrent d’abord la condition sociale des paysans, puis après la guerre, ils célèbrent souvent la vie idyllique de la campagne.
Pourquoi ne pas profiter d’un voyage en Croatie pour découvrir cet art si particulier ?
À Zagreb, il faut absolument visiter le MUSÉE D’ART NAÏF qui se trouve dans la vieille ville, tout près de l’église Sv. Marko.
Site Internet : http://www.hmnu.hr/en
Musée ouvert du lundi au samedi de 10h à 18h et le dimanche de 10h à 13h.
À Hlebine, une visite s’impose à la GALERIE D’ART NAÏF.
Une très belle collection de dessins, peintures, sculptures sur bois et même broderies. Parmi les peintres dont les œuvres sont exposées : Ivan Lacković-Croata, Martin Mehsek et Ivan Generalić.
À la sortie, on peut aussi acheter de belles cartes, des ouvrages sur l’art naïf.
Galerie fermée le lundi. Ouverte de mardi à vendredi de 10h à 16h et samedi et dimanche de 10h à 14h.
Après la visite de la galerie, on peut aussi aller à la rencontre de peintres dont les ateliers sont ouverts au public.
Hlebine est à 1h40 de Zagreb en voiture.
Pour voir un reportage sur la galerie de Hlebine, regardez cette courte vidéo (en croate) :
Et pour le plaisir, regardez cette présentation de l’oeuvre d’Ivan RABUZIN :
Dix lycéens du Lycée des Métiers Eugène Montel de Colomiers ont passé 3 semaines en Croatie, à Slavonski Brod, avec leurs accompagnateurs dans le cadre d’un échange ERASMUS+.
Zdravko Cerovečki, à l’initiative de cette action, les a accompagnés plusieurs jours, facilitant ainsi les contacts entre français et croates.
Au programme : visites de Zagreb, de Vukovar, du parc naturel de Kopački Rit (réserve ornithologique dans cette zone marécageuse entre les fleuves Drava et Danube), participation aux cours avec les lycéens croates, stages en entreprises.
Expérience enrichissante et constructive, pratique de l’anglais quotidienne, découvertes professionnelles et humaines, ils sont revenus avec un diplôme attestant leur engagement.
Un article de la Dépêche du Midi du 06/04/2017 fait le compte-rendu de cet échange. Cliquer ici.
Marco Polo, né en 1254, était un marchand, écrivain, voyageur et explorateur.
Son lieu de naissance est controversé. Les italiens penchent pour Venise, les croates pour Korčula. Mais il est vrai que le lieu de naissance ne fait pas la nationalité : Giuseppe Garibaldi, père du Risorgimento, est bien né à Nice et personne n’affirme qu’il soit français !
En tout cas, d’après la théorie croate, le père de Marco Polo, Nicolo, et son frère Matteo se seraient appelés Pilić. Ils étaient originaires de Šibenik en Dalmatie qui faisait partie de la République de Venise. Riches marchands, ils « italianisèrent » leur patronyme en Polo, quand ils décidèrent de s’établir à Venise.
Marco Polo a 15 ans lorsque son père et son oncle reviennent d’un grand voyage en Asie Centrale en 1269. En 1271, il part avec eux vers la Chine où ils auront un rôle de commerçants, mais aussi d’ambassadeurs. Ils font partie des premiers européens à avoir voyagé vers la Chine par la route dite « de la soie ».
Marco Polo devient une sorte d’enquêteur-messager du palais impérial suzerain de la Chine, de l’Iran et de la Russie. Il effectuera de nombreuses missions pour le prince. Il revient en Europe avec des histoires extraordinaires, mais aussi des marchandises exotiques comme de la soie.
Rentré à Venise en 1295, il fait armer une galère pour participer au combat que Venise livre contre Gènes. Il sera fait prisonnier sur l’île de Korčula.
Après sa libération, il se mariera et il aura trois filles.
Il finira sa vie à Venise, comme commerçant très prospère. Il mourra en 1324 et sera enterré à l’église San Lorenzo. Mais sa tombe disparait à la suite de différentes restaurations de l’église.
Son livre intitulé « Livre des merveilles » a fait connaitre l’Asie aux Européens et il a eu un très grand succès. Il n’a pas été le premier Européen à atteindre la Chine, mais il a eu beaucoup d’influence sur Christophe Colomb et d’autres voyageurs. La carte du monde établie par Fra Mauro (le plus célèbre cosmographe de son temps) est basée en partie sur ses récits.
À Korčula, on peut visiter sa maison natale, tout près de la cathédrale.
Stipe Božić, né à Vrgorac en 1951, est alpiniste, réalisateur de films, photographe et écrivain.
C’est le 2ème européen, après Reinhold Messner (italien) à avoir atteint par deux fois le mont Everest.
C’est aussi l’un des rares à avoir fait les « Sept sommets ».
Il atteint le Mont Everest par la voie ouest en 1979. Il faut savoir qu’en 2000, 21 équipes avaient tenté l’ascension par cette voie, seules 3 ont réussi.
Après d’autres tentatives, il atteindra de nouveau le Mont Everest en 1989 par une autre voie.
Stipe Božić a complété les « Sept Sommets » :
Le Mont Blanc – 4809 m (en 1974)
le Mont Everest dans l’Himalaya – 8848 m (en 1979 et 1989)
l’Aconcagua en Argentine – 6962 m (en 1996)
le Mont McKinley (Denali) en Alaska- 6190 m (en 1996)
le Mont Kosciuszko en Australie – 2228 m (en 1996)
le Kilimanjaro en Tanzanie – 5892 m (en 1996)
le Mont Vinson dans l’Antarctique – 4892 m (en 1997)
l’Elbrouz dans le Caucase – 5642 m (en 2000)
Il a écrit son autobiographie « Sedam vrhova » (Sept sommets) en 2003.
Il a réalisé de nombreux films lors de ses différentes expéditions. Au total il a réalisé environ 60 films documentaires.
Il est l’auteur de nombreux articles publiés par les journaux « Slobodna Dalmacija », « Večernji List » et « National Geographic ».
En parallèle avec sa carrière d’alpiniste, Stipe Božić a aussi participé à des explorations spéléologiques. En 1994, il est descendu dans le « Lukima Jama » de la montagne Velebit (1392 m de profondeur).
Pendant la guerre d’indépendance de la Croatie il a apporté son soutien technique à l’armée croate dans les régions montagneuses. En février 1992, il a d’ailleurs été blessé par un éclat d’obus.
Pendant plus de 30 ans, il a fait partie du Service Croate de Sauvetage en Montagne.
Stipe Božić est marié à Vera, ingénieur en génie civil qu’il a rencontrée à Bormio en Italie en 1980 où il donnait des cours de ski. Ils ont eu deux filles, Maja (née en 1988) et Iva (née en 1990). Sa femme a fait l’ascension du Kilimanjaro avec lui en 1996.
Stipe avait un fils d’un premier mariage, Joško (né en 1975). Alpiniste comme son père et secouriste dans le Service Croate de Sauvetage en Montagne, Joško est décédé avec son épouse Ana dans un accident de moto en 2007.